Il est le spécialiste de la culture de ignames sauvages (les ignames Saint-Vincent). Il n'hésite pas à partager ses connaissances. « Pour mettre en terre les ignames, mieux vaut le faire en lune descendante, m'explique-t-il. «Il faut aussi couper les rames de bambou - qui servent de tuteurs, en lune descendante afin que les bêtes ne les attaquent pas.»
Depuis trois ans, il est aussi en charge de l'association L'esprit lasotè - coups de mains collectif pour défricher et labourer les terres non mécanisées. Autrefois, dans les mornes du nord de la Martinique, on s’entraidait en agriculture. Les parcelles de terre des agriculteurs étant très pentues, une mécanisation n’était guère envisageable. On avait alors recours à des coups de mains appelés lasotè pour défricher et labourer. Une sorte d’appel à l’aide des communes environnantes. Les travailleurs, répartis selon un ordre précis (les maîtres tambours donnent le rythme, les anciens donnent des conseils...) avançaient au rythme des mots «Lèvè! Fèssè» et d’ instruments de musique : tambours, ti-bois, conques de lambis...
La pratique du lasotè se fait toujours à Fonds Saint-Denis. C'est une bonne façon de redonner goût aux jeunes agriculteurs de reprendre la houe et aux visiteurs - car ils sont les bienvenus lors d'une pratique, d'en apprendre plus sur notre patrimoine martiniquais. ...
Comments